De Shakespeare à Snoop Dogg: sept personnes qui ont influencé la langue anglaise

Apprendre les langues March 6, 2014

L’anglais est une langue incroyablement flexible, une sorte de fourre-tout linguistique qui s’est constitué au fil des siècles, puisant des mots ici et là, dans les sources les plus diverses.

Voici sept personnes qui ont influencé la langue anglaise telle qu’elle est parlée aujourd’hui :

William Shakespeare

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William Shakespeare était un virtuose du langage. En tout, il a enrichi la langue anglaise de plus de 1700 nouveaux mots, parmi lesquels figurent addiction, zanylacklustre, swagger ou encorecompromise.

Lorsque le dramaturge ne trouvait pas de mot pour exprimer ce qu’il voulait dire, il en inventait de nouveaux en adaptant des expressions étrangères ou des mots anglais existants. Shakespeare est sans conteste l’écrivain le plus productif de toute l’histoire de la langue anglaise.

Lisa Simpson

L’interjection « Meh » a récemment fait son entrée dans le dictionnaire Oxford English. C’est Lisa Simpson, la fille cadette d’Homer et Marge, qui a contribué à populariser l’expression !

Ray Kroc

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Ray Kroc est responsable du succès international de McDonald’s et du préfixe « Mc ». Rattaché à un mot, le préfixe souligne aujourd’hui le caractère accessible et bon marché de certains services. Citons l’exemple de McJobMcMansion ou encore de McChurch. Ce préfixe a également été importé dans d’autres langues, en Allemagne notamment, où la plus grande chaîne de fitness s’appelle McFit.

Noah Webster

Son nom figure sur la couverture du plus célèbre des dictionnaires américains. Noah Webster pensait qu’une grande nation comme les Etats-Unis devait avoir sa propre langue : l’américain. Ou du moins, l’anglais américain. C’est l’homme qui est à l’origine des nombreuses différences orthographiques entre anglais britannique et anglais américain, comme le « l » non géminé de « traveler » (GB : traveller), le « er » de center (GB : centre) ou le  « or » de flavor (GB : flavour).

En intégrant tous ces changements dans son dictionnaire, Webster voulait rendre l’orthographe anglaise plus logique et supprimer toutes traces d’influence française. En réalité, il l’a rendu encore plus compliquée !

Snoop Dogg/Lion

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Fo’ shizzle, hizzle, rizzle, dizzle…  Snoop d-o double Gizzle a initié une nouvelle façon de s’exprimer en anglais. A utiliser avec précaution si vous n’avez plus 20 ans (ceci vaut aussi pour le Doggfather).

Samuel Johnson

Il est difficile d’imaginer un monde sans dictionnaire. C’est pourtant dans ce monde que Samuel Johnson a grandi. Au milieu du 18ème siècle, le besoin d’un cadre formel pour structurer la langue se fait sentir : malgré la vulgarisation de l’écrit grâce à l’imprimerie, les langues européennes sont tout sauf ordonnées. L’anglais, en particulier, est un véritable chantier.

On décide donc de s’atteler à la tâche. En France, il faudra 55 ans aux 40 Immortels de l’Académie Française pour élaborer le premier dictionnaire de langue française. L’équivalent italien demandera quelque 30 années de travail à l’Accademia della Crusca de Florence.

Johnson et ses 6 assistants, quant à eux, n’eurent besoin que de 8 ans pour réaliser leur dictionnaire !

Le dictionnaire de Johnson n’était pas le tout premier dictionnaire de langue anglaise, mais il était complet et faisait autorité à l’époque. Certaines expressions qui y figurent ne sont plus en usage aujourd’hui, comme par exemple belly-god (« personne qui fait de son ventre un dieu »). Quel dommage !

Aaron Peckham

Alors qu’il était en première année d’informatique au California Polytechnic State University, Peckham eut l’idée de créer l’Urban Dictionary. Avec plus de 7 millions d’entrées générées par les utilisateurs, ce dictionnaire en ligne perpétue la mémoire de Samuel Johnson en proposant de superbes définitions, très 21ème siècle, tel que :

Sportgasm: sentiment de soulagement, de joie, d’excitation et d’euphorie que l’on éprouve lorsque que son équipe gagne un match dans les dernières minutes de jeu.

Cameragoer: personne qui préfère voir un concert live sur l’écran de son appareil photo/téléphone, bloquant ainsi la vue des autres spectateurs.

Volunteer’s remorse: sentiment que l’on éprouve lorsqu’on se porte volontaire pour faire quelque chose et que l’on regrette immédiatement sa décision.

Human charity shield: c’est ce que l’on devient lorsque quelqu’un nous suit de près afin d’éviter d’être harcelé par les représentants des organismes humanitaires dans la rue.

Managerial we: lorsqu’un manager dit « we » (nous) au lieu de « you » (vous)

Friendscaping: le fait de faire du tri dans sa liste d’amis sur les réseaux sociaux.

Et vous, quels mots ajouteriez-vous à la langue anglaise?

Crédits photographiques: Kris Krug via CC
By Alex Hammond

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