Si le vocabulaire vous « rentre par une oreille et sort par l’autre », c’est que vous avez sans doute eu une mauvaise expérience des cours de langues à l’école. Conséquence : vous êtes persuadé que vous n’arriverez jamais à apprendre une langue étrangère.
La vérité, c’est que certaines personnes sont meilleures en langues que d’autres, mais que tout le monde est capable d’apprendre une seconde langue. Au sein de l’Europe, par exemple, plus de 90% des personnes au Luxembourg, en Lettonie, aux Pays-Bas, à Malte, en Slovénie, en Lituanie et en Suède sont capables de tenir une conversation dans une langue étrangère. Ces personnes ne sont pas génétiquement supérieures en langues, elles bénéficient simplement d’un ensemble de circonstances favorables.
Dans ces pays donc, des millions de gens, qui ne sont pas forcément « doués » pour les langues à la base, sont capables de s’exprimer dans une langue étrangère – l’objectif principal lorsqu’on apprend une langue. Voilà qui devrait vous rassurer: s’ils en sont capables, vous aussi !
Finalement, qu’est-ce qui fait que l’on est « mauvais » en langues et que peut-on faire pour y remédier ?
Voyons tout d’abord les qualités que doit posséder un bon étudiant en langues :
Une bonne mémoire
Le seul facteur biologique qui compte lorsqu’on apprend une langue à l’âge adulte, c’est la mémoire. Il est essentiel de pouvoir retenir les éléments de la langue et, à cet égard, certaines personnes ont plus de facilité que d’autres. Mais si la mémoire est une aide précieuse, il existe aussi des techniques pour ceux qui, parmi nous, ne possèderaient pas un espace de stockage de la taille de celui de Google. En gros, il suffit d’avoir…
Une bonne méthode
Si vous avez du mal à retenir les mots ou structures grammaticales, vous n’êtes pas seul dans ce cas. Vous faites partie d’une grande majorité d’étudiants qui ont besoin d’entendre les choses plusieurs fois pour les mémoriser. Tous les étudiants n’ont pas les mêmes besoins, mais certains éléments, comme la méthode, sont indispensables à tous (nous en reparlerons plus tard).
Une bonne capacité d’écoute
Il peut y avoir de grandes différences entre l’oral et l’écrit. Même lorsque l’orthographe correspond à peu près à la prononciation, il est rare que les gens parlent comme ils écrivent. Par exemple, vous ne verrez quasiment jamais d’interjections – euh, genre, …quoi – à l’écrit, alors qu’elles reviennent fréquemment à l’oral. Pour s’imprégner du rythme et du fonctionnement de la langue, il faut maintenir un contact permanent avec la langue et s’efforcer d’écouter attentivement tout ce que l’on entend.
Motivation, motivation
Sans motivation, rien n’est possible. Pourquoi les Suédois et les Néerlandais sont-ils si forts en langues, notamment en anglais ?
Le suédois et le néerlandais sont très peu parlés en dehors de la Scandinavie et des Pays-Bas. Les habitants de ces pays ont donc besoin d’une seconde langue pour pouvoir communiquer avec le reste du monde, et cette seconde langue est bien souvent l’anglais. Les Suédois et les Néerlandais bénéficient aussi de circonstances favorables à l’apprentissage des langues dans leur pays : un système éducatif performant dans lequel les langues sont enseignées dès le plus jeune âge et une politique linguistique nationale qui privilégie le sous-titrage au doublage. Tous ces facteurs contribuent à les motiver à apprendre d’autres langues.
Mais même sans ces facteurs externes, un tas de raisons peuvent vous motiver à apprendre une seconde langue. Cela peut aller de la satisfaction personnelle de pouvoir regarder un film en langue originale, à l’envie de comprendre les paroles de vos chansons préférées. La motivation renforcera votre capacité à vous concentrer sur vos études de langues.
Apprendre une langue en immersion dans le pays est le meilleur moyen de garder la motivation.
Commencer plus tard est-il un désavantage ?
En linguistique, il existe une théorie assez controversée, connue sous le nom d’Hypothèse de la Période Critique, qui suggère que notre capacité à apprendre les langues diminue après l’enfance. Cette théorie fait polémique car les preuves qui la sous-tendent sont pour le moins limitées. En effet, de nombreux étudiants parviennent à acquérir une excellente maîtrise d’une langue étrangère à l’âge adulte.
Pour le moment, la seule chose que les chercheurs ont pu démontrer de façon assez convaincante, c’est que les adultes ont plus de mal à perdre leur accent « étranger » que les jeunes. Qu’importe ! Une langue sans accent, ça n’existe pas : même les locuteurs de langue maternelle ont des accents différents selon leur région !
Commencer plus tôt vous permet d’avoir plus de temps pour pratiquer la langue. De plus, on n’oublie jamais vraiment les choses que l’on a apprises étant enfant. Par exemple, si vous avez appris une langue à l’école et que vous ne l’avez pas utilisée pendant 10 ans, vous vous y remettrez bien plus facilement qu’un débutant complet.
Commencer une langue à l’âge adulte est un désavantage, mais cela ne veut pas dire que c’est impossible ! Lorsqu’Arnold Schwarzenegger est arrivé en Amérique, il avait 21 ans et parlait à peine l’anglais. Il a toujours un fort accent allemand, mais cela ne l’a pas empêché de devenir une star hollywoodienne puis Gouverneur de Californie.
Lisez aussi notre article sur l’influence de l’âge sur la façon dont on apprend une langue.
Trouver la bonne technique
Que vous soyez « bon » ou « mauvais » en langues, ou entre les deux, ce qui importe, c’est de trouver la technique d’apprentissage qui vous convient. Cela dépend, bien entendu, de votre personnalité, mais aussi de vos expériences d’apprentissage passées.
Certaines personnes ne jurent que par l’apprentissage par cœur : mémoriser des tableaux de grammaire et des listes de vocabulaire. Dans certains pays, le système éducatif encourage le « par cœur » et les étudiants qui ont l’habitude de cette méthode ont tout intérêt à s’y tenir. Maispour pas mal de gens, l’apprentissage par cœur ne fonctionne pas et c’est la raison pour laquelle ils pensent qu’ils sont mauvais en langues.
En suivant des leçons bien structurées dans une école de langue, avec un professeur expérimenté, vous pourrez pratiquer la langue avec d’autres étudiants de même niveau. Dans une école de langue, les cours n’ont rien à voir avec ceux du lycée. Les effectifs sont réduits, les étudiants sont motivés (ils ont tous choisis d’être là) et les méthodes d’enseignement sont modernes.
Certains étudiants sont adeptes des cours particuliers. Le bénéfice est évident : vous avez toute l’attention de votre professeur. Le cours avance à votre rythme et vous pouvez vous attarder sur tous les éléments qui vous posent problème. D’autres étudiants, au contraire, apprécient la dynamique des cours en groupe.
L’apprentissage doit rester un plaisir : il faut apprendre en s’amusant, mais aussi être stimulé.
Il est aussi très important de comprendre le mécanisme de la langue, comment un mot en affecte un autre : en d’autres termes, la grammaire. Un bon professeur parviendra à rendre la grammaire intéressante. « Comment la grammaire pourrait-elle être intéressante ? », pensez-vous. En fait, il ne faut pas considérer la grammaire comme un but en soi, mais plutôt comme un outil indispensable pour s’exprimer. Mémoriser des tableaux de conjugaison, ce n’est peut-être pas très intéressant, mais s’exprimer dans une langue étrangère, ça l’est !
Les éléments-clés de l’apprentissage linguistique
Pour faire des progrès durables en langues, il est important de travailler aussi en dehors des cours. A cet égard, votre méthode de travail peut faire une grosse différence. Les techniques d’apprentissage sont très personnelles et la plupart des gens alternent différentes méthodes. L’ennui est l’ennemi à combattre.
Trois éléments sont essentiels pour apprendre une langue : la pertinence, la compréhension et la répétition.
Lorsque l’on voit la pertinence de ce que l’on étudie, on enregistre beaucoup plus rapidement. Nous sommes bombardés d’informations au quotidien, mais il est impossible de tout retenir: si vous avez vraiment envie ou besoin d’apprendre une langue, l’apprentissage n’en sera que plus aisé. Dans le cadre d’un séjour linguistique, les thématiques abordées en cours sont choisies avec soin afin de correspondre au mieux aux besoins des étudiants. Elles font souvent écho aux activités et visites offertes aux participants en dehors des cours !
Etudier une langue en immersion, c’est aussi l’occasion de découvrir de nouvelles activités passionnantes à travers la langue. Nous avons donc créé une gamme de Cours PLUS, qui permet de combiner les cours de langue standard avec une activité typique de la région, comme la cuisine ou le snowboard par exemple.
Il est important de comprendre chaque élément de la langue au moment où vous l’étudiez, notamment la grammaire, qui est le squelette de la langue. Mais apprendre la grammaire, cela ne veut pas forcément dire passer des heures dans les bouquins à apprendre des tableaux par cœur : lorsqu’on est en immersion dans une langue et obligé de l’utiliser au quotidien pour s’exprimer, on apprend aussi beaucoup sur le terrain.
Grammaire ou vocabulaire, oral ou écrit, la répétition aide à mémoriser les acquis. Cela ne veut pas dire répéter la même phrase 10 fois de suite puis passer à autre chose (bien que les moyens mnémotechniques soient très utiles) : l’important est de revoir les mêmes structures ou vocables à intervalles réguliers durant vos études. A vous de choisir comment vous souhaitez orchestrer cette répétition. Vous pouvez, par exemple, écouter de la musique. Si vous regardez les matchs à la télé ou pratiquez un sport sur place, vous entendrez aussi les mêmes expressions à plusieurs reprises. Tout nous ramène à la pratique.
L’immersion linguistique est le moyen le plus efficace d’apprendre
Chez ESL – Séjours Linguistiques, nous pensons qu’un séjour linguistique en immersion offre le contexte le plus motivant pour apprendre une langue. Vous développerez vos compétences grâce à un enseignement de qualité et serez en contact permanent avec la langue cible durant votre temps libre.
Un séjour linguistique en immersion, c’est l’occasion de vivre une expérience extraordinaire, mais cela vous fournit aussi, d’emblée, tous les éléments indispensables à l’apprentissage : la pertinence, la compréhension et la répétition. Vos compétences sont sollicitées du matin au soir, ce qui vous permet de faire des progrès rapides et durables, jour après jour.
Nous proposons des séjours linguistiques dans quelques-uns des plus beaux endroits du monde, des villages de surfeurs paradisiaques aux mégalopoles effervescentes : vous rentrerez chez vous avec bien plus que des compétences en langues !
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Vous pensez toujours être mauvais en langues ? Dites-nous pourquoi !
Crédits photographiques: Cortto via CC, Alex Hammond
Sources:
Les Européens et leurs langues, http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/ebs/ebs_386_fr.pdf
Johnson, Jacqueline S., et Elissa L. Newport. « Critical period effects in second language learning: The influence of maturational state on the acquisition of English as a second language. »Cognitive psychology 21.1 (1989): 60-99.
Lenneberg, E. Biological Foundations of Language. New York: Wiley, 1967.
Singleton, D. David Michael, et Zsol Lengyel, eds. The Age Factor in Second Language Acquisition: A Critical Look at the Critical Period Hypothesis 7. Multilingual Matters, 1995.
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